Exposition (pas au CDI) : "Passeport pour la fraternité"
Du 21 au 28 mars, a lieu la Semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme, lancée par le gouvernement et les associations comme SOS Racisme. Les actions de sensibilisation n’auront bien sûr pas lieu dans les établissements scolaires, comme initialement prévu, à cause du confinement. Mais le programme se poursuit en ligne !
On vous propose donc de visionner l’exposition « Passeport pour la fraternité » conçue par l’association SOS Racisme ! Ce sont 22 portraits de personnalités réalisés par la grande photographe Bettina Rheims, femmes, hommes, jeunes, moins jeunes, français, étrangers, qui dans leur diversité, montrent leur envie d’agir pour le vivre ensemble, pour la solidarité… Il nous rappellent que la fraternité est un défi qui mérite d’être relevé, jour après jour, surtout dans les périodes difficiles comme celle que nous vivons actuellement.
Dans le sous-marin
Quand le confinement me pèse (traduction : quand l’ennui me guette), j’ai envie de partir au large dans un sous-marin. Un sous-marin, dira-t-on, quelle idée saugrenue ! Il n’y a pas de confinement pire que celui-là !
Pourtant, le paradoxe n’est qu’apparent. Qui est le plus confiné, celui qui reste chez lui, à deux pas d’une épidémie ? Ou celui qui, guidé par le sonar, fait franchir au navire les deux colonnes d’Hercule pour s’enfoncer dans l’Atlantique ? Le premier attend, avec les moyens du bord, que les choses passent. Le second agit, opérant dans le cadre d’une mission à vocation stratégique qui peut durer jusqu’à trois mois, loin de tout, loin de la vie ordinaire surtout. Le confiné du Covid-19, lui, reste plus ou moins encalminé dans sa vie de tous les jours : pas de navire suspect à identifier, juste sa santé à surveiller, au cas où, par malheur, il sentirait le goût et l’odorat lui échapper, signe avant-coureur d’une contamination.
Chômeur métaphysique
Le confinement change notre rapport à l’espace et au temps. Pour l’espace, c’est évident, puisque nous devons rester chez nous et limiter nos déplacements. Mais qu’en est-il du temps ? Si on veut réfléchir à cette question, il vaut mieux parler de temps au pluriel plutôt qu’au singulier. En effet, dans la situation que nous traversons, nous vivons simultanément différentes sortes de temps que chacun d’entre nous ressent avec plus ou moins d’acuité et… de pesanteur. Il y a le temps chronologique ; celui-là ne change pas, sauf si on se déporte à des années-lumière de notre planète : c’est l’alternance du soir et du matin, le passage des heures, des minutes, etc. Il y a le temps subjectif. Celui-ci est différent selon les personnes : tantôt on trouve que les choses vont trop vite, tantôt on trouve que les choses vont trop lentement ; il semblerait même que le temps passe plus vite (du moins la perception qu’on en a), selon qu’on est jeune ou moins jeune. Il y a enfin un troisième temps : celui du confinement. On ne sait pour le moment quand il s’arrêtera et selon quelles conditions : on parle de trente jours, de quarante, voire plus… Ce temps-là nous est imposé par une situation inédite dont l’Etat se charge d’être le régulateur. Nous sommes soumis à une attente dont nous ne sommes pas les maîtres.
Un dimanche prolongé?
Quand nous sommes en week-end, nous ne sommes pas mécontents d’être chez nous. Nous vaquons à nos occupations. Nous pouvons sortir, nous distraire, faire ce qu’il nous plait – et même rester confinés si tel est notre choix. Le week-end nous offre des libertés que le travail nous interdit. Et nous savons aussi qu’il a une fin, c’est pourquoi nous essayons d’en profiter au maximum.
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